Louis Léopold BOILLY (La Bassée 1761-1845 Paris) - Lot 45

Lot 45
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Estimation :
1200 - 1500 EUR
Louis Léopold BOILLY (La Bassée 1761-1845 Paris) - Lot 45
Louis Léopold BOILLY (La Bassée 1761-1845 Paris) Portrait de Jean-Ulrich Metzger (1752-1836), homme politique, juriste, agronome et homme d'affaires de Colmar, 1811. Huile sur toile. 22 x 16,5 cm. Au dos, annotations manuscrites à l'huile noire datant vraisemblablement du début du XIXe siècle : Jean Ulric / Metger / né / le 26 7bre 1752 / peint / à Paris en mars / 1811. Présenté dans un cadre en bois sculpté et doré d'époque Empire. Petite restauration. Nous remercions M. Étienne BRETON, co-auteur du catalogue raisonné de l'artiste, de nous avoir aimablement confirmé l'attribution de ce tableau. Nous nous permettons de reproduire la notice biographique très complète du modèle mis en ligne par la Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace (FSHAA) : Fils de Jean Ulrich Metzger, docteur en médecine, physicien et conseiller de la ville de Colmar, médecin ordinaire du comté de Horbourg-Riquewihr, et de Marie Élisabeth Gambs, de Colmar, (…) le jeune Metzger s'oriente d'abord vers la théologie protestante, qu'il étudie à l'Université de Tübingen. Puis il abandonna cette voie et s'inscrivit à la faculté de Droit de Strasbourg, où il obtint le diplôme de licence ès lois. (…) Le juriste fit ses premières armes en travaillant, en compagnie du jeune Jean François Reubell, auprès de Jean François Braconnot, procureur au Conseil souverain d'Alsace, grâce auquel il acquitte une grande connaissance des lois et privilèges de la province. Toutefois, étant luthérien, l'accès au barreau ou à la magistrature près du Conseil souverain lui restait interdit. Metzger obtint alors, en 1772, une charge de conseiller aulique du landgrave de Hesse-Darmstadt. Le 23 mars 1784, il se fit recevoir bourgeois de Colmar et entra la même année au Conseil de la ville, où il obtint en 1786 l'une des charges de stettmestre en survie. Esprit éclairé, Metzger fut reçu, par ailleurs, membre de la Société de lecture de Pfeffel, de la Tabagie littéraire de Colmar et de la loge maçonnique de la Concorde. Le compte rendu de Metzger dans les procès-verbaux de la Société littéraire en 1781 a permis d'identifier Lerse comme auteur du manuscrit sur le Retable d'Issenheim, conservé à la Bibliothèque municipale de Colmar. Devenu l'un des « permanents » de l'Assemblée provinciale d'Alsace à partir de 1787, il entra à la commission intermédiaire pour le district de Colmar, puis fut successivement membre du directoire du district en 1790, du directoire du département du Haut-Rhin en 1791. En avril de la même année, il rejoignit les rangs de la Société des Amis de la Constitution de Colmar, où il fut maintenu lors de l'épuration de février 1794, et dont il exerce la charge de président adjoint en messidor an II. Auparavant, en 1792, Metzger avait également exercé les fonctions de juge suppléant au tribunal du district de Colmar. À la fin de l'année suivante, il s'opposa à une tournée d'Euloge Schneider dans le Haut-Rhin, puis parvint en 1794 à soustraire les pasteurs protestants du district de Colmar à la déportation d'ecclésiastiques à Besançon, ordonnée par les représentants en mission Goujon et Hentz. Notable de la commune de Colmar, Metzger fut un important acheteur de biens nationaux dans le Haut-Rhin, et acquit notamment l'ancien couvent des Dominicains de Guebwiller. Élu au Conseil des Cinq Cents sous le Directoire, il fut chargé d'importantes missions par le gouvernement. En 1797-1798, il fut surtout le commissaire extraordinaire du Directoire exécutif pour les négociations en vue du rattachement à la France de la République de Mulhouse. Lors de la fête de la Réunion célébrée le 15 mars 1798, ce fut Metzger qui eut l'honneur de se faire remettre, au nom de la France, les clés de la ville de Mulhouse. Après le 18 brumaire, il fit partie du Corps législatif, et ceci jusqu'en 1805, date à laquelle il obtint le poste de directeur des contributions indirectes et des droits réunis du département du Haut-Rhin. Il publia, sous le Consulat, une brochure intitulée Observations sur la nécessité de conserver le tribunal d'appel à Colmar, chef lieu du département du Haut-Rhin. Entré au conseil municipal de Colmar le 15 novembre 1811, il y siégea jusqu'au 28 décembre 1815. Dans le domaine religieux, Metzger fut en 1802 le principal conseiller du gouvernement en vue de la constitution des Églises luthériennes de France, codifiée par la loi de germinal an X (les fameux Articles organiques du culte de la Confession d'Augsbourg). Par ailleurs, devenu membre du Directoire de la Confession d'Augsbourg en 1809, Metzger présida à partir de 1820 la Société biblique de Colmar. Auparavant, en 1807, il participa au côté du préfet Desportes à la réorganisation de la franc-maçonnerie à Colmar, et devint orateur puis vénérable (1811-1814) de la loge de la Concorde, avant de transmettre le flambeau au secrétaire général du
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